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L’élection prévue le 23 décembre a été reportée à deux reprises. Au pouvoir depuis l’a 2001, élu en 2006, réélu dans la contestation en 2011, M. Kabila aurait dû quitter le pouvoir dès le 20 décembre 2016, à la fin de son deuxième mandat. Un accord politique, le 31 décembre 2016, lui a permis de rester au pouvoir moyennant des élections avant la fin 2017, finalement repoussées au 23 décembre 2018. Des journées de violences ont émaillé la crise politique congolaise liée au maintien du président Kabila.

C’est ce qui justifie entre autres la rencontre des chefs d’Etat, le 14 août prochain à Luanda, en Angola.

Joseph Kabila entretient le flou sur son avenir politique en RDC

Si le président en exercice s’engageait à quitter le pouvoir, ce serait une première dans l’histoire de la RDC, immense pays instable gorgé de ressources minérales, où les transitions se sont toujours écrites dans la violence, en 1965, en 1997 et en 2001.

Le processus serait enclenché

« L’oiseau rare sera connu tôt le matin, à l’aurore », déclarait mardi soir le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, en sortant mardi soir d’une réunion autour du chef de l’Etat. Il n’a pas précisé comment l’annonce serait faite aux médias et aux quelque 80 millions de Congolais. Pendant cette réunion, M. Kabila, 47 ans, n’a donné aucune indication sur son avenir politique aux cadres de la coalition présidentielle du Front commun pour le Congo (FCC).

Sur les réseaux sociaux, le nom de l’ex-premier ministre Augustin Matata Ponyo revenait souvent comme possible dauphin, avant que la candidature d’un ancien soutien fervent du président Kabila, l’ex-ministre Tryphon Kin-Kiey Mulumba, vienne brouiller les pistes. Deux fois ministre, M. Kin-Kiey avait lancé en 2014 l’association Kabila Désir pour « fédérer » les Congolais autour du président. Il y a deux jours, il se demandait sur Twitter comment la désignation d’un dauphin « pourrait se faire sans frustrations nouvelles voire fracture » au sein de la majorité présidentielle. Un signe que le processus serait enclenché, selon des experts.

Des ambitions présidentielles

Entretemps, dans l’attente du choix du président, l’opposant Félix Tshisekedi a déposé sa propre candidature mardi. Deux autres adversaires du président Kabila ont fait de même les jours précédents : l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba et l’ex-président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe. Tous trois envisagent à terme une candidature unique de l’opposition pour cette élection présidentielle à un tour. Un autre opposant, l’ex-gouverneur Moïse Katumbi, a été empêché de rentrer en RDC en passant par la Zambie.

   

La R.D.Congo avec ses neuf frontières et ses 2,3 millions de km2, ses réserves en minerais sur toute l'étendue du territoire et ses dizaines de groupes armés actifs au Kivu, la RDC intéresse bien au-delà de ses frontières. Sa stabilité représente un enjeu pour toute la sous-région. Le président Kabila a pris soin de rendre visite à son homologue angolais, Joao Lourenço, à Luanda, avant d’annoncer sa décision. Il a dépêché à Kigali ses chefs des renseignements civils et militaires auprès du président rwandais Paul Kagame.

Les Etats-Unis envisagent de nouvelles sanctions pour obliger M. Kabila à quitter le pouvoir, a écrit lundi le Financial Times, qui affirme qu’au moins un membre de sa famille a été victime d’une interdiction de visa en juin de la part de Washington.

Tag(s) : #Politique
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