Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les saints étaient au rendez-vous

Très satisfait de la tenue tant attendue des assises de la presse congolaise, du 25 au 28 octobre dernier, Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication, CSLC, nous a livré son sentiment au terme de quatre jours des travaux. Optimiste de nature, le président du Cslc s'attendait au succès  de ces assises. l'occasion lui a été également donnée de tordre les cous à tous ces mauvais diseurs, ces détracteurs et autres prophètes de malheur qui ne souhaitaient que l'échec de ces assises. Très confiant, il croit à la sincérité du gouvernement de la république de mettre en œuvre  les actes et recommandations issus de cette grand-messe de la presse congolaise. 

Ci-dessous l'intégralité de son interview

Le Pari Africain: Monsieur le Président quel sentiment avez-vous après la tenue de ces assises de la presse congolaise? 

Philippe Mvouo: Un sentiment de joie et de fierté, parce que ce n'était pas gagné d'avance. Cela fait quelques années, précisément depuis  2013 que nous avons pensé organiser les états généraux de la presse congolaise. A l'époque, nous les appelions les deuxièmes états généraux, après les premiers tenus en  1992. Lorsque j'ai été nommé en 2012 à la tête de cette institution, à savoir le conseil  supérieur de la liberté de communication, Cslc, la première chose à faire, c'était par réflexe, c'était de connaitre l'environnement médiatique congolais. C'était alors que j'avais entrepris à faire un vaste travail de contrôle des médias sur toute l'étendue du territoire national.  Ceci m,a permis de faire un constat, tout à fait,négatif. je dirais même alarmant qui interpellait notre conscience de responsable. Ce constat était que l'environnement de la presse congolaise était malade. C'était le diagnostique posé en ce temps. Un environnement en lambeau, délabré, des médias éparpillés ça et là sur l'ensemble du territoire national, non tenus par les professionnels. Tout cela  n'était pas de nature à faire que notre presse soit une presse valable, une presse excellente. C'est alors que nous avons conclu qu'il fallait apporter, très rapidement, la solution. Et, la solution pouvait pas provenir d'une personne, d'un seul organe. Il fallait donc interpeller la conscience nationale. D'où l'idée d'organiser les deuxièmes états généraux. Mais états généraux étant devenus vieux comme terme, nous avons pensé élégamment appelés cela les assises de la presse congolaise. D'année en année, nous annoncions la tenue des assises de la presse congolaise qui ne venaient pas. Ça paraissait même  comme un simple fait d'annonce. Les journalistes étaient découragés, plus personne n'y croyait et quand j'en parlais on en riait. Mais je continuais à travailler avec persévérance et opiniâtreté. Enfin, voilà les assises de la presse congolaise se sont tenue. De quelle manière? De la plus belle manière.

Le Pari Africain: Ces assises ont été un succès, vous vous attendiez à cela?

Philippe Mvouo: Bien sûr je m'attendais à cela. Les atouts du succès s'étaient d'abord la volonté des journalistes que vous êtes, ensuite je comptais sur l'intelligence nationale en la matière, les sachants de l'Université et ceux des différents domaines. j'étais absolument rassuré qu'une fois cette grand-messe organisée, les saints seraient au rendez-vous, nous sortirions de là avec toutes les grâces.

Le Pari Africain: M. le président, malgré le succès et la pertinence des recommandations prises, certaines langues laissent entendre que votre institution n'est plus légitime. D'autres l'ont dit à haute et intelligible voix que c'est une retrouvaille  des retraités; des vieilles gloires. Qu'e dites - vous?

Philippe Mvouo:  Je n'ai pas à donner ma voix aux ragots des gens qui ne comprennent absolument rien à ce qui vient de se passer. C'est un événement historique, un évènement  à capitaliser. Ceux qui pensent que ce rassemblement ne valait pas la peine d'être organisé, ceux-là se trompent largement,  c'est -à-dire qu'ils ne comprennent rien du métier du journaliste. Ceux qui pensent également que c'est une rencontre des retraités, ils se trompent aussi, c'est une insulte à l'âge, une insulte à l'expertise, à l'expérience,  aux ainés. Il n'y a pas une société au monde ou un village, une ville qui ne soit habité que de gens d'un même sexe. la diversité humaine, c'est cela qui fait la beauté, la force qui constitue l'intelligence  d'une société qui se connaît, qui se comprend et  prépare correctement son avenir. c'est vrai, il y a eu beaucoup de vieux, je prends le terme au sens péjoratif, c'est une insulte. Ces gens ont fait le métier avant eux, ils ont accumulé de l'expérience. fort de cette expérience, ils ont encore beaucoup à enseigner aux nouvelles générations. de journalistes.  Ceux qui sont jeunes, ils les sont de l'âge, ils n'ont rien du métier. Ils ont beaucoup à apprendre, apprendre auprès de ces anciens. Ils sont sortis des écoles de formation, Université Marien Ngouabi essentiellement,  mais avec quel niveau. Sur le terrain pratique, ce sont des gens qui déçoivent. Si la pratique du métier est aujourd'hui délabrée, c'est à cause de cette race de journalistes. Ce sont, dit-on, des jeunes, ils ont beaucoup à apprendre. Ils se doivent d'être habité par par l'humilité. l'humilité d'apprendre, de côtoyer les anciens, je crois qu'ils comprendront. un petit proverbe dit:"laissez dire les sots, le savoir a un prix". Ceux qui disent n'importe quoi sur les assises ne comprennent absolument rien. Nous n'avons pas à les suivre. Ils sont entrés sur les réseaux sociaux, ils sont en train d'écumer  des bizarroïdes pour  ramener les résultats au niveau des ordures. Ils n'ont rien compris. C'est une très grande avancée que nous nous venons de faire dans le domaine de la presse. C'est notre démocratie qui  gagnera si les journalistes, professionnels de la l'information et de la communication que vous êtes, vous vous laissez imbiber par tout ce qui a été dit aux assises. Toutes les intelligences qui ont jailli des débats, c'est cela  qui fera avancer les choses chez  nous. c'est qui fera  que l'impact des décisions des assises puissent se sentir dans la gouvernance de notre pays. Ceux qui critiquent ne comprennent rien. Critiquer c'est bien, mais en contrepartie qu'est ce qu'ils apportent. Nous avons ouvert les assises à travers les résolutions et les recommandations qui n'attendent plus qu'à être appliquées par le gouvernement.   Critiquer pour critiquer n'apporte rien. on critique seulement parce que on réfléchit de manière politicienne et on regarde la personne de Philippe Mvouo, le président du Conseil ou la personne de Denis Sassou Nguesso, le président de la république. c'est une grave erreur! ( lire la suite dans notre édition papier.   

Tag(s) : #Société
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :