La crise multidimensionnelle au Congo-Brazzaville: Sassou Nguesso est-il disposé à rencontrer Matthias Dzon, Christophe Moukouéké,Jean Itadi et Cie pour une solution à la crise?

Au cours d'une conférence de presse animée par les présidents du Collectif des partis de l'opposition congolaise, toute la situation du pays était passée au peigne fin. Du constat aux propositions en passant par les critiques, ces leaders de l'opposition dite réelle, on  a répertorié 4 tendances de l'opposition, ont tablé sur huit (8) préoccupations, à savoir: le discours du chef de l'Etat, le 30 décembre 2017; l'Accord de cessez-le feu et de cessation des hostilités de Kinkala; la situation sociale épouvantable des Congolais; la libération des prisonniers politiques; les divergences des vues au sein du pouvoir, la question du soi disant chef de fil de l'opposition; l'accord avec le Fonds monétaire international,FMI, et le Budget Exercice 2018.

Du discours du chef de l'Etat,les ténors  l'opposition ont dit sans ambages que Denis Sassou Nguesso est passé à côté de la plaque. On attendait de lui qu 'il annonçât la convocation du dialogue national.

S'agissant de l'Accord de cessez-le feu et de cessation des hostilités de Kinkala du 23 décembre 2017, le collectif soutient qu'il va dans le bon sens mais à condition qu'il intègre toutes les préoccupations du pasteur Ntumi.

Quant à la situation sociale épouvantable de la population, le collectif a qualifié la promesse de Gilbert Ondongo, ancien ministre des Finances, d'une pure duperie. Les fonctionnaires et les retraités vivent un calvaire sans précédent. Le Congo, ont -ils fait savoir, est coupé en deux: en haut ceux qui vivent dans l'opulence et en bas ceux vivant dans la misère la plus noire. pour cette opposition, le pouvoir de Brazzaville fait montre du cynisme. Toutes les infrastructures construites dans ce pays l'ont été par prêts. Qu'a t-on fait alors des 14000 milliards gardés pour les générations futures et de l'argent inscrit chaque année au budget, rubrique investissement. Une question colle à laquelle devrait répondre tout le gouvernement Sassou avant que Mouamba n'arrive.

Abordant le point sur la libération politique des prisonniers, le collectif des partis de l'opposition dite réelle invite le président de la république de libérer sans autre forme de procès les prisonniers politiques. ils sont près d'une centaine.

La nomination ou désignation d'un chef de fil de l'opposition est pour eux quelque chose d'inédite et d'incroyable. Jamais dans aucune des démocratie au monde, le pouvoir a nommé un chef de fil de l'opposition. A moins qu'il soit un homme du pouvoir et au pouvoir. raison pour laquelle, ils récusent leur frère Tsaty Mabiala. Pour eux, c'est un collabo. Les présidents du collectif se sont moqués des contradictions et autres divergences des vues au sein du clan, au sujet du vrai -faux coup de d'Etat de Norbert Dabira. Sur l'accord avec le FMI, les leaders de l(opposition estiment que la situation catastrophique que vit le pays ne permet pas de conclure un accord avec cette institution financière internationale. Par ailleurs, le gouvernement Mouamba n'est pas capable de mettre en place toutes les réformes voulues. Voilà pourquoi invite t- elle le FMI à faire pression sur les autorités du Congo pour un consensus. Quant budget 2018,selon eux, il n'est pas réaliste. En définitive, l'opposition dite réelle conclut en disant que la crise du Congo est morale et non seulement comptable. Raison pour laquelle, invite t-elle Denis Sassou Nguesso d'être un chef d'Etat et non d'ethnie.  Un souhait est de trouver un compromis politique autour du dialogue national inclusif, en vue d'une transition. Sinon, l'année 2018 sera que le s autres années. A bon entendeur, salut!