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Congo/économie

 

La coalition "Publiez ce que vous payez" représentée par MM. Christian Mounzeo et Brice Makosso ont animé une conférence de presse ce mardi 18 juillet 2023.

 

Les deux orateurs du jour ont démontré comment l'on est à cette deuxième augmentation du prix de carburant.

Ils expliquent que tout est parti des subventions de l'État à la Coraf ainsi des subventions à la Centrale Électrique du Congo.

En clair, la Coraf, filiale de la Snpc, Société nationale de pétrole du Congo a signé un contrat de performance avec l'État. Ce contrat permet à l'État de livrer à la Coraf une quantité du brut en vue du raffinage en produits finis et la vente de ces produits sur le marché national à un prix subventionné.

Ainsi le rapport ITIE révèle que l 'Etat a livré entre 2011 et 2020, 56.569.731 de barils pour une valeur monétaire de 1.826.111.000, les exercices 2015 et 2018 n'étant pas inclus.

Sur la période considérée, la Coraf aurait payé 68.694.641.041 frs cfa.

Quant aux subventions de la Centrale Électrique du Congo, il ressort qu'en 2017, le gouvernement a engagé l'initiative de construire la Centrale Électrique du Congo de Pointe Noire, pour récupérer, produire, transformer le gaz résultant de la mise en œuvre de plusieurs projets, à savoir : projet marine 12, M'boundi et Licthendjili.

A cet effet, de nombreux accords ont été signés entre la compagnie ENI-Congo et le gouvernement congolais. Des prélèvements de l'ordre de 2.052.000 de barils ont été effectués, soit un coût de 1.568.008.746 USD.

C'est toutes ces situations de la Coraf et de CEC qui amèna le FMI en tant que partenaire financier privilégié de recommander l'augmentation des prix du carburant et de l'électricité.

Vu que la population congolaise ne s'est pas préparée à cette augmentation, la coalition Publiez ce que vous payez demande au gouvernement d'arrêter la troisième augmentation. car elle amené à une inflation.

En définitive, la coalition Publiez ce que vous payez recommande au gouvernement de la république, entre autres de: définir une politique dans le processus de vente et achat des produits pétroliers et rendre publique cette politique comme le recommande la norme 2019 à l'exigence 4.2"les pays mettant en œuvre l'ITIE et les entreprises d'Etat sont encouragés à décrire le processus de sélection des entreprises clientes, les critères techniques et financiers qui sont utilisés pour à la sélection ; faire un audit des subventions de la filière carburant et évaluer le contrat de performance. Un échéancier de paiement de la dette de la Coraf vis-à-vis du Trésor public doit être publié et s'assurer de son exécution. Les dividendes non versés de la Snpc devraient connaître le même traitement ; réaliser et publier les audits des coûts pétroliers ainsi que celui de la Centrale Électrique du Congo ; retirer l'exclusivité de la vente des produits pétroliers finis à la Snpc et permettre à la Coraf la vente de sa production.

Bref, le Congo en tant pays souverain, doit chercher à renégocier en lieu et d'exposer sa vulnérabilité.

 

André Barry

Directeur de publication de Pari Africain

 

 

 

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