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Le Forum pour la gouvernance et les droits de l’Homme (FGDH) a formulé ce 31 décembre 2024, lors d’une conférence de presse, une série de recommandations en conclusion d’une étude sur la cacao culture réalisée dans les départements producteurs de cacao en vue de la relance de la culture en république du Congo.

 

A l’Union Européenne, le FGDH que dirige M. Maixent Agnimba Emeka, a demandé de soutenir la mise en place d’un système de traçabilité, de promouvoir des pratiques agricoles durables et de structurer les producteurs en coopératives.

 

Une recommandation qui trouve sa justification, selon cette étude, par le fait qu’une part significative de la production de cacao transite par le Cameroun voisin sans aucune traçabilité ; sans compter, qu’une partie de la production en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) traverserait le territoire congolais avant d’être également acheminée vers le Cameroun.

 

Une situation qui relève la non-conformité de la filière congolaise avec le règlement européen sur les produits exempts de déforestation (RDUE), a souligné, M. Maixent Agnimba Emeka. Adopté en mai 2020, le RDUE vise à réduire la contribution de l’Union européenne à la déforestation mondiale. Il impose que les marchandises importées en Europe, dont le cacao, soient produites sur des terres non déboisées après le 31 décembre 2020.

 

Renforcer les moyens de contrôle, développer des infrastructures et accompagner les producteurs dans la modernisation de leurs pratiques agricoles est la recommandation que cette ONG a formulé à l’endroit du gouvernement congolais ; d’autant plus que l’étude a relevé les défis entre autres, l’absence d’un mécanisme sûr pour s’assurer de la traçabilité de cacao dans les zones concernées, le vieillissement des plantations, le manque d’investissements, la faible organisation des producteurs ainsi que des infrastructures défaillantes.

 

 « Tant que l’Etat ne prendra pas ses responsabilités, la filière cacao restera marginale à l’échelle mondiale et ne contribuera pas comme attendu à l’amélioration des conditions de vie des populations », a commenté le Coordonnateur du FGDH.

 

La Société civile a également été appelée à apporter sa contribution en vue de la relance de la filière en facilitant le partage d’informations, en surveillant les risques de déforestation ainsi qu’en luttant contre le commerce illégal.

 

Cette étude exploratoire de la filière cacao en République du Congo avait pour objectif principal de comprendre et d’évaluer les dynamiques de production et de commercialisation du cacao ; Elle a été réalisée par le FGDH en partenariat avec Fern stichting, dans le cadre du projet Global civil society implémentation of Eudr, financé par la Fondation Montpellier.

Écrit par André ITOUA, republié par André BARRY 

 

 

 

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