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La république du Congo et ses nombreuses péripéties de l'indépendance à ces jours 

 

Jadis République populaire du Congo, ce petit pays de l'Afrique Centrale, est indépendant depuis le 15 août 1960. Son premier président est l'abbé Fulbert Youlou. Sa Capitale est Brazzaville ; sa superficie est de 342.000 km2, avec une population estimée à plus de 6 millions d'habitants.

 

Le Congo et ses nombreux coups d'État

 

De 1960 à 1969, le Congo alors république du Congo fait face à de nombreux coups d'État, qui ont vu le président Fulbert Youlou être évincé le 13,14,15 août 1963. Cette période est qualifiée des trois glorieuses. Youlou est remplacé par le président Alphonse Massamba Débat qui à son tour sera renversé par le président Marien Ngouabi en 1968..

 

Le 31 décembre 1969, le président Marien Ngouabi crée le Parti congolais du travail(PCT).

Parti d'avant garde, parti unique, le PCT comme d'autres partis uniques, à travers le continent, va prendre le contrôle de tout l'appareil de l'État.

 

En 1977, le président Marien Ngouabi est assassiné, le président Joachim Yhombi Opangault prend le pouvoir.

 

En 1979, deux ans après, il est évincé par le président Sassou Nguesso, le 5 fevrier de cette année. Il prend ainsi le pouvoir jusqu'à l'avènement du multipartisme en 1991.

 

En 1992, les élections générales sont organisées, Denis Sassou Nguesso est battu démocratiquement par le président de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale, UPADS, le professeur Pascal Lissouba.

 

En 1997, Denis Sassou Nguesso revient au pouvoir suite à sa victoire militaire ( guerre civile )soutenue par l'Angola. Le professeur Pascal Lissouba prendra le chemin de l'exil où il restera jusqu'à sa mort. 

 

Depuis, le président Denis Sassou Nguesso, président du comité central du parti congolais du travail, PCT, règne sans partage voilà près de 40 ans.

 

Conflits internes au sein du Parti congolais du travail ( PCT)

 

Dans toute entreprise les conflits ne manquent pas mais s'agissant du PCT, l'on sait les surmonter. Du temps du Secrétaire général Ambroise Noumazalaye, il y a eu un conflit interne qui a failli éclabousser le parti.

Deux courants ont vu le jour au sein du parti, à savoir: les conservateurs et les refondateurs. Durant cette période, l'eau a coulé sous les ponts. Bon an,mal an, le PCT considéré comme un roseau qui se plie mais ne rompt pas, l'on est fini par s'entendre. Ces conflits ont continué sous d'autres formes comme celui qui a confronté Pierre Ngolo, actuel président du Sénat et Denis Christel Sassou Nguesso drainant une grande partie des jeunes du parti. Les jeunes dénonçaient le cumul de poste parce qu'à cette époque, Pierre Ngolo était le Secrétaire général du parti et président du Sénat. L'affaire étant devenue très sérieuse car elle pouvait constituer le point de chute du PCT, le président du Comité Central, le général des armées etait obligé de s'y impliquer personnellement pour sauver le pouvoir, d'une part et la souveraineté du parti, d'autre part. Il a été donc décidé de passer les commandes du parti à Pierre Moussa qui rentrait du Cameroun où il occupait un haut poste au niveau de la Cemac. 

 

S'agissant des dirigeants en ordre de la succession, le sujet n'est toujours pas d'actualité. A moins que cela se fasse en catimini.

La création du CADDMJ, une jeunesse du parti a donné du vent en poupe et de l'aura politique à son président coordonnateur, M. André Okombi Salissa. L'homme est devenu très populaire et occupera plusieurs postes ministériels.

Ce qui lui donnera le gout de briguer un mandat présidentiel en 2016, l'année à laquelle il a été arrêté et mis aux arrêts avec le général Mokoko. Ces deux leaders politiques ont été condamnés à 20 ans d'emprisonnement. Jusqu'à ce jour, ils croupissent dans les cellules de la Maison d'arrêt de Brazzaville. Malgré les appels lancés en faveur de leur libération, Brazzaville est toujours resté muet. 

 

Manœuvre politique pour se maintenir au pouvoir 

 

Voyant la fin de son mandat arrivé, le président Sassou Nguesso, avec son clan familial et sa famille politique imagine un scénario pour se maintenir au pouvoir. Ainsi, il organise un référendum constitutionnel en 2015, au cours duquel il prolonge ses années au pouvoir. De facto, le clan Sassou Nguesso restera plus longtemps au pouvoir.

 

Situation interne au sein de la famille Nguesso

 

Comme dans toutes les familles, la famille Nguesso a des situations à gérer, internes et externes.

Si par exemple Sassou Nguesso pense laisser son pouvoir à son fils, Denis Christel Sassou Nguesso dit Mwana Ndeya signifiant "le fils de l'espoir" pour sauvegarder ses intérêts. ça ne sera pas la vision de toute la famille, surtout que ce dernier n'est pas issu d'une mère congolaise de Brazzaville. L'aventure a failli être tenté par Denis Christel Sassou Nguesso, avec son concept, "le Congo que nous voulons" qui a pris le départ avec la création de la fondation Perspective d'avenir, ses ambitions ont été vite stoppées, peu avant qu'il ne soit nommé au gouvernement, comme ministre en charge de la Coopération internationale et du Partenariat Public Privé. Un poste stratégique qui lui permettra de se faire accepter au niveau international. 

Il y a quelques temps, un bruit portant la modification de la constitution, imposée au Congolais au prix du sang pour créer le poste de vice-président, oublié en 2015 pour y placer " Kiki" le pétrolier. 

 

S'agissant d'une figure consensuel pour la succession au sein de la famille Sassou, j'ose croire, tant que Sassou Nguesso sera encore au pouvoir et en bonne santé, le sujet ne sera pas débattu.

 

Principales figures de l'État et successeurs possibles du président Sassou Nguesso

 

La Constitution de la République dispose qu'en cas d'empêchement du président de la république, le président du Sénat le remplace pour un temps jusqu'à l'organisation des élections. Mais l'opinion nationale ne voit pas le clan Nguesso accepter l'actuel président du Sénat prendre le règne du pouvoir.

 

Par ailleurs, dans l'actuelle configuration de la classe politique congolaise, aucune figure n'est visible, si ce n'est un coup de force militaire, même de palais.

 

Parmi les personnalités clés au sein des Forces armées congolaises, il y a entre autres, le chef d'État major, le général Guy Blanchard Okoï, le général Serge Oboa.

 

On pourrait dire que le coup d'État du Gabon a pesé sur la vie politique congolaise surtout sur la sécurisation du pouvoir. Certaines autorités ont été mises en surveillance voyant ainsi leur sécurité renforcée. Cette situation a aussi pesé sur le parlement où Pierre Ngolo devait céder son poste à Maurice Nguesso, frère aîné de Sassou Nguesso qui a fait son retour en politique pour cette fin. 

 

Menaces pouvant émaner des Forces armées congolaises de la République du Congo à se révolter contre le pouvoir du président Sassou Nguesso

 

Jusqu'ici rien ne fait croire à une révolte des Fac. A moins qu'ils profitent d'un soulèvement populaire, pour enfin prendre le pouvoir.

 

En matière de sécurité, les services de renseignement et de sécurité sont bien nantis. Bien que les frontières soient quelques peu poreuses, entre les Forces armées et les principaux commandants, il y a franche collaboration. Dans le cadre de bons voisinages, l'on imagine également qu'entre les Forces armées congolaises et d'autres armées des pays voisins, il y a une bonne coopération, même si l'hypocrisie est de mise.

Jusqu'à preuve du contraire, au niveau des frontières avec l'Angola, le Gabon, la RCA et la RDC, il n'y a pas de menaces. 

Néanmoins, Plusieurs officiers sont utilisés dans la mafia avec pour mission de faire disparaître les dossiers de leurs forfaits. Ce qui fait que les investigateurs aient du mal à obtenir les preuves palpables accusant certaines autorités pour ne jeter en pature que "les petits poissons et menu fretin".

 

L'impact de la situation sociale sur la situation politique

 

Le social est la préoccupation du gouvernement, sauf qu'il s'avère qu'en réalité le politique est dépassé par le social de la population (manque d'eau, manque d'électricité, manque de médicaments dans les hôpitaux, etc.). Les Congolais ont cessé de vivre et passent à la survie. La pauvreté a atteint le sommum. Le chômage est devenu endémique pourtant chaque année la promesse de création d'emplois est faite par le gouvernement. Les programmes gouvernementaux finissent par des simples slogans. Ce qui fait que l'année de la jeunesse, c'est a dire l'année 2024, soit une source de moquerie et d'incertitude. A tous les niveaux, la population connait l'enfer sur terre. Les choses les plus basiques apparaissent comme du luxe. Dans les hôpitaux, la mort est distribuée aux patients qui préfèrent se fier à l'automédication qu'aux médecins, qui pour certains font de leurs smartphones, leur guide medicaux. A l'université, la corruption dicte sa loi. Les étudiants qui préfèrent se fier à leurs têtes en refusant les notes sexuellement transmissibles (NST) ou les notes financièrement transmissibles (NFT) finissent par abdiquer après avoir obtenu leurs diplômes académiques en première année de licence (Licence 1). 

En ce qui concerne le mangé, les Congolais ont été contraints de faire des congelés provenant des pays lointains, leur traitement. Le poisson tiré des différents cours d'eaux qui arrosent le pays n'est mangé que par une catégorie de personne à cause de son prix de vente.

 

La population congolaise reste amorphe et ne sais pas à quel saint se vouer. Elle n'attend plus que l'intervention du très haut.

 

Quant à l'opposition congolaise, celle-ci a fait feu de tous bois, du temps de Bernard Bakana Kolelas, le père fondateur du parti Mouvement congolais pour la démocratie et le développement integral(MCDDI). Avec sa mort, les enfants se sont disputés le parti, jusqu'à en créer d'autres (DRD de Hellot Mampouya et YUKI de Parfait Kolelas). Le MCDDI est resté entre les mains de Euloge Landry Kolelas. Ce dernier ayant accepté de soutenir le président Sassou a été nommé Haut Commissaire à la réinsertion des ex combattants. Ce qui paraît être une aberration du fait que depuis 1997, les fameux ex combattants devraient déjà se réinsérer d'une quelconque manière. Et, à la vérité, ces ex combattant avoisinent déjà l'âge de la retraite sociale. Ce programme qui vise à la réinsertion de ex combattants va d'échec en échec à cause de la mauvaise foi des autorités congolaises surtout ceux qui sont impliquées dans la rebellion qui voudraient avoir leur part de gateau en gonflant les chiffres. Car ce programme est une énorme affaire de sous, financée par le Congo et les partenaires bilatéraux et multilatéraux de ce pays.

 

Aujourd'hui, l'opposition congolaise n'est plus que l'ombre d'elle-même. Divisée entre elle, quelque fois inféodée.

L'un d'entre eux, Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire du parti UPADS, a été pioché et placé chef de l'opposition congolaise, quand bien même les autres opposants ne reconnaissent pas sa chefferie.

Malgré le fait que le Congo ait un regime démocratique avec un bon nombre de liberté, les partis politiques n'ont aucun droit d'utiliser les medias publics qui deviennent l'apanage du PCT et de quelques partis bénéficiaires de la légitimité par Mpila. Aucun partis ne reçoit la subvention pour sa vivification. Cette politique est aussi appliquée aux medias qui ne doivent dépendre que du PCT. La liberté d'expression n'existe que sur papier. Même les citoyens ne doivent que soutenir le PCT dans les medias publics pour voir leurs messages être relayés.

Les plus grands et vieux partis créés au lendemain de la conférence nationale souveraine se sont vus interdire le droit d'exercer à cause d'une récente loi demandant aux partis d'avoir des sieges dans tous les départements du Congo. Pourtant, la loi ne dispose que pour l'avenir. Ce qui est considéré comme une sélection des partis dont les leaders pouvaient jouer le jeu démocratique et demeurer sous le joug du PCT: Ce sont donc des partis satellites qui, en réalité ne veulent pas du pouvoir, pour la plupart d'entre eux.

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