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CONGO/POLITIQUE

 

QUELLE STRATÉGIE ARRETEE PAR L'OPPOSITION CONGOLAISE A L'ORÉE DE LA PRÉSIDENTIELLE DE L'AN 2026 POUR UNE ALTERNANCE AU POUVOIR 

 

Pourrions nous revivre encore les années 1990, 1991 et 1992 au Congo?

 

En ces années là, suite à la déferlante des années 90, facilitée par le vent de la Prestroika, la politique au Congo Brazzaville avait pris une autre tournure. Le monopartisme ayant laissé place au multipartisme, des partis politiques ayant vu le jour, ce fut la fin du règne du parti Etat.

 

Ainsi, les groupements et plateformes politiques se sont constitués à la grande satisfaction de tous. Les alliances se sont faits et défaits. Les Conférences nationales dites souveraines seront organisées un peu partout en Afrique. Au Congo, la Conférence a été présidée par Mgr. Nkombo, bien de choses ont dites allant dans tous les sens. 

 

En cette période de la tenue de la Conférence nationale, le pays était dirigé par un premier ministre de transition, en la personne de André Milongo. Il était le président fondateur du parti UDR-Mwinda.

Les élections générales organisées de façon correcte, le professeur Pascal Lissouba remporte le scrutin et devient le 5e président de la république du Congo.

Sauf que le professeur président trop imbu de lui-même, n'a pas pu mettre en musique son projet de société qui se résumait en la "Petite Suisse".

 

Il y a aussi que, l'opposition conduite par Denis Sassou Nguesso et compagnons n'a pas donné la chance au nouveau pouvoir en place de bien gérer le pays. L'ayant pris au collet, cette opposition conduira le pouvoir des trois palmiers à l'erreur.

L'entrée en scène des milices armées n'a pas été la bienvenue. Cobras au nord, Ninjas au sud, Mambas et Cocoyes vers le sud -ouest, les crépitements des armes étaient plus au rendez- vous, au grand dam de la population meurtrie.

 

En fin de compte, c'est la bêtise humaine, la guerre du 5 juin 1997, qui rendra le pays ingouvernable. L'opposition conduite par Sassou Nguesso bénéficiera du soutien des forces étrangères et finiront par mettre en fuite le président Pascal Lissouba et sa suite. Tout cela, avec la complicité de la France !

Le professeur Pascal Lissouba restera en exil jusqu'à sa mort, paix à son âme !

 

 

Depuis sa prise du pouvoir en 1997, en la faveur de cette victoire militaire, le pouvoir de Brazzaville se perpétue dans sa vision guerrière d'avoir remporté la guerre.

Après cinq ans de transition, soit de 1997 à 2002, le président de la république réussit l'organisation des élections, avec comme projet de société "le Chemin d'avenir".

Pendant ce temps l'opposition congolaise, toujours divisée, sinon plurielle, tente tant bien que mal à se faire entendre et à jouer sa partition.

 

 L'opposition armée, avec le pasteur Frédéric Bitsamou, dit Ntumi a fait parler de lui, avec sa bande armée, dénommée " Ninjas". Ces derniers sémerent des troubles dans le département du Pool jusqu'à faire des incursions à Brazzaville, la ville capitale.

L'opposition politique, quant à elle, représentée par certaines figures de proue telles, Bernard Bakana Kolelas, Matthias Dzon, Clément Mierassa et autres n'ont pu mettre le pouvoir de Brazzaville en difficulté.

Divisée et fauchée, cette opposition a vu certains de ces ténors faire allégeance avec le pouvoir en place, question de survie. C'est le cas avec Kignoumbi-kia-Mboungou, du parti "la Chaîne", dissident de l'Upads, qui de façon stratégique, est toujours candidats à la présidentielle, bien que n'ayant pas une base conséquente. Depuis, il est membre du bureau de l'Assemblée nationale.

De même pour Claudine Munari du parti "Must", elle également dissidente de l'Upads, jadis directrice de Pascal Lissouba, a été ministre de Sassou Nguesso.

Il en est de même de Parfait Kolelas, fils de son père, qui lui est entré dans le gouvernement Sassou, avant de créer son parti UDH YUKI. Voilà au moins quelqu'un qui avait de l'ambition pour commander ce Congo qui, bien que potentiellement riche, mais sa population broie du noir. Ce dernier trouva la mort lors de la présidentielle de 2021.

Seul Dieu sait si ce fils du Charismatique Bernard Bakana Kolelas, en vie, allait diriger ce pays. 

Il sied également de rappeler qu'en 2016, deux (2) opposants de taille, bien que produits du pouvoir, Okombi Salissa et Jean Marie Michel Mokoko ont tenu tête devant l'homme du 5 fevrier 1979.

Aujourd'hui ils croupissent à la Maison d'arrêt de Brazzaville.

 

Là, l'élection présidentielle pointe à l'horizon(2026), quelles perspectives pour l'opposition congolaise toujours divisée et n'attend plus que le pouvoir convoque une nième concertation, comme c'est la coutume depuis un certain temps, dans une des localités de la république.

 D'ailleurs les recommandations prises à ces différentes concertations ne sont toujours pas mises en application.

Sauf, cette fois ci au moins, le gouvernement par l'entremise du ministre de l'Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou, vient d'annoncer la mise sur pied de la biométrie et la refonte du fichier électoral. 

L'opposition s'en est félicitée mais la question qui taraude les esprits est celle de savoir quelle stratégie attend t-elle arrêter pour la présidentielle de 2026.

Surtout quand on sait que le président de la république, Denis Sassou Nguesso est encore fort pour être candidat à sa propre succession.

 

God is good

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